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juillet 19, 2010 - Catégorie : Partie 1

Première partie, chapitres 4 à 19

19 juillet.

Chapitres 4 (S'il y a un sens du réel, il doit y avoir aussi un sens du possible) à 11 (L'essai le plus important).

Dans ces chapitres qui multiplient les approches, le personnage n'acquiert guère de cohérence ; chaque chapitre apporte une pierre à un édifice encore bien incomplet. On apprend son prénom, quelques éléments de sa biographie (ses maitresses, ses tentatives pour devenir un grand homme par la gloire militaire, puis par la technique, enfin par les mathématiques).

Le contexte s'élargit à une réflexion sur l'Autriche-Hongrie, surnommée Cacanie, qui vit ses derniers mois. Vision ironique mais aussi nostalgique d'un Etat modéré en tout : "On dépensait pour l'armée des sommes considérables ; juste assez cependant pour être sûr de rester l'avant-dernière des Grandes Puissances".

Domine la distance que maintient l'auteur avec son personnage, avec lequel il entretient un mélange d'empathie et d'ironie qui me rappelle Walser en plus ambitieux et moins déprimé.


Deux ou trois chapitres de plus.

Dans un roman, il faut souvent franchir plusieurs dizaines de pages avant que l'esprit du lecteur soit en phase avec le rythme de la narration : qu'il avance avec aisance dans le récit dont il a assimilé le style et les conventions.


Jusqu'au chapitre 17 (Influence d'un homme sans qualités sur un homme à qualités)

Apparaît un personnage nouveau : Walter, sorte de version alternative d'Ulrich. Walter ressemble à Ulrich tout en s'opposent à lui sur certains points. Tous deux cherchent la grandeur, mais Walter est un artiste alors qu'Ulrich serait plutôt un scientifique ; tous deux sont doués mais de manière differente : alors que Walter ne produit rien mais reçoit l'admiration de tous, émerveillés par ses dons, Ulrich a obtenu quelques résultats sans bénéficier d'une vraie reconnaissance. Toutefois, ces observations ne sont peut-être pas objectives : souvent des considérations que l'on croit formulées par le narrateur omniscient ne sont, on le découvre à la fin, que la transcription des pensées d'Ulrich.


Le roman est aussi un essai : je sns confusément une parenté entre l'inassouvissement des ambitions de gloire des personnages et la lente et confortable décadence de la Mittel-Europa vers la fin du 19e siècle, longuement décrite par Musil (ou par Ulrich).


Jusqu'au chapitre 19 (Lettre d'exhortation et occasion d'acquérir des qualités).

Pour finir la première partie, deux chapitres au ton très différent : un récit judiciaire, une lettre du père. Sans souci de ménager une transition autre que celle-ci : "Ainsi passait le temps lorsque Ulrich reçut une lettre de son père. "Mon cher fils !...""


J'en suis à la page 105. Le roman proprement dit a commencé à la page 25. J'aime suivre assez précisément les numéros de page : savoir que j'ai lu 70 pages depuis que j'ai ouvert l'ouvrage cet après-midi, qu'il m'en reste 630 dans le premier volume.

Posté par thbz à juillet 19, 2010 08:34 PM

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