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septembre 09, 2012

Tome 2, chapitres 27 et 28

Agathe et Ulrich installent leur relation, organisant leur vie ensemble, continuant à se créer des références communes. Ils fixent cette relation et empêchent tout retour en arrière en se qualifiant de « jumeaux siamois », en se présentant aux connaissances d'Ulrich avec ce surnom qui les identifie désormais.

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Tome 2, chapitre 26

Jeux de regards dans le jardin de Walter et Clarisse : le témoin de la narration passe brillamment d'un groupe de personnage à un autre, accroché tantôt par les conversations à voix haute, tantôt par le fil intérieur de la pensée de l'un des protagonistes.

Depuis quelques chapitres, la sexualité, en termes chaque fois plus explicites, devient un sujet de plus en plus fréquent des conversations, dominées auparavant par la parole et autres considérations générales. Ulrich, que l'on entend plutôt disserter sur des abstractions, est du coup un peu en retrait.

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Tome 2, chapitres 22 à 25.

Nouvelle série de chapitres et donc de portraits (portraits de personnages ou de pensées en action) s'achevant sur l'illumination de plus en plus vénéneuse de scènes entre Ulrich et Agathe.

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Tome 2, chapitres 18 à 21.

Après Diotime, poursuite de la visite à l'ensemble des personnages déjà rencontrés, jusqu'à Leinsdorf ; Musil laisse Arnheim en voyage, de même qu'on retarde parfois jusqu'au troisième acte l'entrée en scène d'un personnage que tous attendent.

Agathe, occupant un chapitre entier à elle toute seule après ces différents personnages, apparaît d'autant plus comme la grande création de ce second tome. Elle inspecte son corps, le trouve jeune et encore sans défaut (mais c'est justement parce qu'elle a peu utilisé ce corps, « épargné par le sport, les masseurs et la maternité »), envisage de mourir comme elle a vécu et de la même manière qu'elle falsifie le testament de son père : sans véritable raison. La fin du chapitre fait une claire allusion à la possibilité de l'instauration d'une liaison entre Agathe et son frère.

Face à ce personnage qui possède même le pouvoir de priver son auteur de son ironie habituelle, les théories politiques de Leinsdorf, la vie imaginaire de Clarisse ou même l'indécision d'Ulrich pâlissent.

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Tome 2, chapitres 16. Où l'on revoit l'époux diplomatique de Diotime, et 17. Diotime a changé de lectures.

Ulrich et le lecteur retrouvent des personnages du tome premier. Ils paraissent bien pâles après l'irruption, au cours des deux cents premières pages du tome deux, du personnage d'Agathe qui, plus encore qu'Arnheim dans le tome premier, est en mesure de contrebalancer et même de menacer la prédominance d'Ulrich.

La rencontre entre Ulrich et Diotime donne toutefois occasion à quelques descriptions impressionnistes du resserrement des liens entre deux personnages dans un salon au crépuscule.

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Tome 2, chapitre 15. Le testament.

Heurt entre les discours généraux d'Ulrich, qui parle d'une morale non conventionnelle, et son embarras face à une situation où Agathe, qui prend toujours l'ascendant dans les cas pratiques, prend l'initiative d'une conduite non gouvernée par les principes moraux usuels.

Elle falsifie le testament de leur père afin qu'aucun héritage ne lui revienne, son objectif étant de léser enfin son mari avec lequel elle est mariée sous le régime de la communauté de biens.

Face à l'action pure, la théorie et la réflexion apparaissent comme dépourvus de sens, incapables de fournir une règle de conduite. L'acte individuel est une force brute qui fait disparaître toute notion de bien et de mal. Je sens très confusément quelque chose de très germanique, de très nietzschéen là-dedans, qui laisse un goût désagréable.

« Il lui semblait que le juste et l'injuste ne fussent plus des concepts généraux, un compromis institué pour des millions d'hommes, mais une magique rencontre de Toi et de Moi, la démence de la première création, quand elle n'était encore comparable à rien. »

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Tome 2, chapitre 14. Du nouveau chez Walter et Clarisse. Un montreur et son public.

Alors que les scènes « Walter et Clarisse » forment un genre particulier, chapitres remplis de bruit et de fureur, d'exaltation artistique et d'une certaine folie, celle-ci voit son excitation naturelle rompue d'une part par la présence d'un tiers, écrivain reconnu admiré de tous et donc négligé par Ulrich, et surtout par une scène aussi incongrue qu'elle serait imprévisible dans la vie courante : le spectacle d'un exhibitionniste attendant dans un buisson le passage de quelque femme.

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Tome 2, chapitre 13. Ulrich rentre chez lui et se voit informé par le général de tout ce qu'il a manqué.

Retour à la capitale : le roman reprend le ton ironique qui illustre si souvent les relations entre Ulrich et les autres personnages qui évoluent dans les cercles du pouvoir. Cette fois c'est avec le personnage un peu grotesque du général qui apporte du pain, parle de pétrole et raconte une vieille anecdote de campagne.

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Tome 2, chapitres 11 et 12. Conversations sacrées. Début et suite variée.

Séquence conclusive de la description du séjour dans la maison du père. Longue conversation entre le frère et la sœur dans la bibliothèque, qui tourne autour des visions mystiques, devenues bien démodées, des saints d'autrefois.

Ambiguïté des relations entre le frère et la sœur, dont la nature n'est pas clairement définie.

Le double chapitre s'achève sur une sorte de profession de foi (ou de non-foi) d'Ulrich qui renonce à la morale traditionnelle pour quelque « foi » nouvelle entr'aperçue.

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