août 08, 2013

Tome 2, chapitre 30. Ulrich et Agathe cherchent après coup une raison.

Agathe est agitée par la lecture de la lettre et songe qu'elle n'a jamais été utile. Ulrich, au lieu de répondre à ses inquiétudes par la tendresse, se lance encore dans de grands discours dont elle n'a pas besoin.

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Tome 2, chapitre 29. Le professeur Hagauer prend la plume.

Je reprends cette lecture près d'un an après la dernière interruption.

Hagauer reçoit une lettre d'Ulrich l'informant du désir d'Agathe de divorcer. Il analyse le cas d'Agathe et lui envoit une lettre dans laquelle il décrit sa faiblesse morale en croyant la convaincre ainsi de revenir chercher son appui.

Hagauer est un homme intelligent, méthodique et efficace, mais incapable jusqu'à la caricature de comprendre les sentiments.

Agathe est totalement absente en tant que personnage de ce chapitre construit depuis le point de vue d'Hagauer, sauf dans le subit et énigmatique dernier paragraphe qui mentionne l'agitation qu'elle ressent à la lecture de la lettre.

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septembre 09, 2012

Tome 2, chapitres 27 et 28

Agathe et Ulrich installent leur relation, organisant leur vie ensemble, continuant à se créer des références communes. Ils fixent cette relation et empêchent tout retour en arrière en se qualifiant de « jumeaux siamois », en se présentant aux connaissances d'Ulrich avec ce surnom qui les identifie désormais.

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Tome 2, chapitre 26

Jeux de regards dans le jardin de Walter et Clarisse : le témoin de la narration passe brillamment d'un groupe de personnage à un autre, accroché tantôt par les conversations à voix haute, tantôt par le fil intérieur de la pensée de l'un des protagonistes.

Depuis quelques chapitres, la sexualité, en termes chaque fois plus explicites, devient un sujet de plus en plus fréquent des conversations, dominées auparavant par la parole et autres considérations générales. Ulrich, que l'on entend plutôt disserter sur des abstractions, est du coup un peu en retrait.

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Tome 2, chapitres 22 à 25.

Nouvelle série de chapitres et donc de portraits (portraits de personnages ou de pensées en action) s'achevant sur l'illumination de plus en plus vénéneuse de scènes entre Ulrich et Agathe.

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Tome 2, chapitres 18 à 21.

Après Diotime, poursuite de la visite à l'ensemble des personnages déjà rencontrés, jusqu'à Leinsdorf ; Musil laisse Arnheim en voyage, de même qu'on retarde parfois jusqu'au troisième acte l'entrée en scène d'un personnage que tous attendent.

Agathe, occupant un chapitre entier à elle toute seule après ces différents personnages, apparaît d'autant plus comme la grande création de ce second tome. Elle inspecte son corps, le trouve jeune et encore sans défaut (mais c'est justement parce qu'elle a peu utilisé ce corps, « épargné par le sport, les masseurs et la maternité »), envisage de mourir comme elle a vécu et de la même manière qu'elle falsifie le testament de son père : sans véritable raison. La fin du chapitre fait une claire allusion à la possibilité de l'instauration d'une liaison entre Agathe et son frère.

Face à ce personnage qui possède même le pouvoir de priver son auteur de son ironie habituelle, les théories politiques de Leinsdorf, la vie imaginaire de Clarisse ou même l'indécision d'Ulrich pâlissent.

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Tome 2, chapitres 16. Où l'on revoit l'époux diplomatique de Diotime, et 17. Diotime a changé de lectures.

Ulrich et le lecteur retrouvent des personnages du tome premier. Ils paraissent bien pâles après l'irruption, au cours des deux cents premières pages du tome deux, du personnage d'Agathe qui, plus encore qu'Arnheim dans le tome premier, est en mesure de contrebalancer et même de menacer la prédominance d'Ulrich.

La rencontre entre Ulrich et Diotime donne toutefois occasion à quelques descriptions impressionnistes du resserrement des liens entre deux personnages dans un salon au crépuscule.

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Tome 2, chapitre 15. Le testament.

Heurt entre les discours généraux d'Ulrich, qui parle d'une morale non conventionnelle, et son embarras face à une situation où Agathe, qui prend toujours l'ascendant dans les cas pratiques, prend l'initiative d'une conduite non gouvernée par les principes moraux usuels.

Elle falsifie le testament de leur père afin qu'aucun héritage ne lui revienne, son objectif étant de léser enfin son mari avec lequel elle est mariée sous le régime de la communauté de biens.

Face à l'action pure, la théorie et la réflexion apparaissent comme dépourvus de sens, incapables de fournir une règle de conduite. L'acte individuel est une force brute qui fait disparaître toute notion de bien et de mal. Je sens très confusément quelque chose de très germanique, de très nietzschéen là-dedans, qui laisse un goût désagréable.

« Il lui semblait que le juste et l'injuste ne fussent plus des concepts généraux, un compromis institué pour des millions d'hommes, mais une magique rencontre de Toi et de Moi, la démence de la première création, quand elle n'était encore comparable à rien. »

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Tome 2, chapitre 14. Du nouveau chez Walter et Clarisse. Un montreur et son public.

Alors que les scènes « Walter et Clarisse » forment un genre particulier, chapitres remplis de bruit et de fureur, d'exaltation artistique et d'une certaine folie, celle-ci voit son excitation naturelle rompue d'une part par la présence d'un tiers, écrivain reconnu admiré de tous et donc négligé par Ulrich, et surtout par une scène aussi incongrue qu'elle serait imprévisible dans la vie courante : le spectacle d'un exhibitionniste attendant dans un buisson le passage de quelque femme.

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Tome 2, chapitre 13. Ulrich rentre chez lui et se voit informé par le général de tout ce qu'il a manqué.

Retour à la capitale : le roman reprend le ton ironique qui illustre si souvent les relations entre Ulrich et les autres personnages qui évoluent dans les cercles du pouvoir. Cette fois c'est avec le personnage un peu grotesque du général qui apporte du pain, parle de pétrole et raconte une vieille anecdote de campagne.

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Tome 2, chapitres 11 et 12. Conversations sacrées. Début et suite variée.

Séquence conclusive de la description du séjour dans la maison du père. Longue conversation entre le frère et la sœur dans la bibliothèque, qui tourne autour des visions mystiques, devenues bien démodées, des saints d'autrefois.

Ambiguïté des relations entre le frère et la sœur, dont la nature n'est pas clairement définie.

Le double chapitre s'achève sur une sorte de profession de foi (ou de non-foi) d'Ulrich qui renonce à la morale traditionnelle pour quelque « foi » nouvelle entr'aperçue.

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août 17, 2012

Tome 2, chapitre 10. Site de l'excursion à la Schwedenschwanze. La morale du deuxième pas.

Passage rapide de la théorie d'Ulrich (morale, bien et mal) à la pratique d'Agathe (tuer son mari). Il est plus facile de faire des théories, pour un esprit apte aux généralisations, que de répondre aux angoisses d'une sœur.

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Tome 2, chapitre 9. Agathe, quand elle ne peut pas causer avec Ulrich

Pensées intérieures d'Agathe au cours d'un déplacement en taxi, les cahots de la rue empêchant toute conversation avec Ulrich (et donc toute interférence de celui-ci, dont l'esprit vif et prompt aux théorisations inhibe souvent le cours des réflexions d'Agathe).

Repassant par son enfance, elle dessine un personnage de femme décalée par rapport aux normes, y compris à celles du féminisme, apparemment plutôt forte grâce à la distance avec laquelle elle a toujours considéré son propre destin ; mais la précision même avec laquelle sa personnalité est considérée rend d'autant plus saisissante sa détresse qui apparaît vers la fin du chapitre.

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Tome 2, chapitre 8. Famille à deux.

Acte et théorisation : tandis qu'Agathe et Ulrich parlent et vivent, Ulrich articule comme toujours cette expérience en un discours construit portant, en l'occurrence, sur la famille.

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Tome 2, chapitre 7. Arrive une lettre de Clarisse.

Chapitre aussi bref que le précédent, mais d'un ton très différent. Certains détails sont un peu obscurs au premier regard, mais s'éclaircissent au bout de quelques paragraphes. Le personnage de Clarisse, en contraste absolu avec celui d'Agathe, oppose aussi sa spontanéité et son hystérie intellectuelle à ce qui transparaît du personnage du père d'Ulrich et à la dignité du convoi funèbre que l'on vient de suivre.

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août 16, 2012

Tome 2, chapitre 6. Où on laisse enfin le vieux monsieur tranquille.

Là description du convoi funèbre se termine de manière grotesque par l'évocation de la journée que le corps a passé à la faculté de médecine, pour la cause scientifique. Émotion, pourtant, d'Ulrich touché par la situation, comme pourrait l'être un observateur extérieur.

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Tome 2, chapitre 5. Les coupables.

Agathe et Ulrich parlent, redécouvrant peu à peu leur enfance commune. Agathe, qui portait des vêtements masculins lors de leur première rencontre la veille et dont Ulrich découvre ce matin la ressemblance physique avec lui-même, s'affirme comme un double d'Ulrich, moins intellectuel, et peut-être pour cette raison même quelque peu dominatrice. Manifestement, sous le premier degré de la femme moins intelligente, censée pour ces deux raisons suivre Ulrich et non le précéder, c'est plutôt elle qui, semble-t-il, prend les initiatives.

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Tome 2, chapitre 4. Ich hatt'einen Kameraden.

Les dernières volontés du père. L'épisode du professeur Schwung n'est pas très claire (mais il fait très chaud dans le train où j'écris ces lignes, traversant la Toscane un premier août). Opposé au père par une divergence philosophique, il semble trouver un compromis avec le fils, Ulrich.

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Tome 2, chapitre 3. Matin dans la maison mortuaire.

Scène de méditation d'Ulrich. Les théories sont intégrées à la narration, elles ne se développent que dans la mesure où elles sont pensées par le personnage. Il suffit que celui-ci soit distrait par un souvenir d'enfance ou un intrus pour que le passage théorique, qui était plutôt la narration d'une médiation qu'une théorie construite, laisser la place à autre chose : Ulrich repense aux chevaux d'autrefois, il revoit différents personnages concernées par la mort de son père.

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août 05, 2012

Tome 2, chapitre 2. Confiance.

Face-à-face entre Ulrich et sa sœur Agathe. On a vu plusieurs face-à-face de ce genre, dans une pièce où deux personnages sont réunis : des échanges en apparence peu structurés leur permettent de mettre peu à peu en place leur relation, les conduisent à modifient leur regard sur l'autre, à s'en rapprocher ou au contraire à s'en éloigner.

Ici, comme l'indique le titre du chapitre, l'énigme que représente Agathe pour son frère au départ laisse finalement la place à des confidences et une proximité qu'ils n'avaient connue que pendant l'enfance.

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Tome 2, chapitre 1. La sœur oubliée

Je retrouve, après un long intervalle, la lecture de l'Homme sans qualités.

Dans le premier chapitre du tome 2, Ulrich arrive dans une ville de province pour assister à l'enterrement de son père.

Il retrouve sa sœur, qu'il n'a presque jamais vue à l'âge adulte.

Chapitre court, convenable pour entrer à nouveau dans l'œuvre.

Ulrich songe, sur le quai de la gare, aux propos sans importance des passagers du compartiment. Cela tombe bien, c'est dans un train que je commence, ou poursuis, cette lecture.

Posté par thbz à 05:27 PM | Commentaires (0)